Réaménager un espace de bureaux Abonnés
Plusieurs paramètres doivent être considérés : le confort physique et l’acoustique, la coopération (un espace de travail ouvert ne suffit pas à faciliter les échanges internes), la circulation (notamment pour des agents dont les tâches peuvent être morcelées), le management et l’organisation du travail. L’Anact recommande également de procéder à des tests, par exemple avec une maquette ou un logiciel de simulation 3D. Ils permettront de relever collectivement les faiblesses du projet.
Etre attentif à l’ambiance lumineuse et sonore
Dans la mesure où les bureaux comportent un écran, leur agencement doit respecter des prescriptions fixées par le code du travail (articles R. 4542-1 et suivants). En premier lieu, l’agencement doit tenir compte des éclairages naturels et artificiels pour limiter les reflets. Les écrans seront placés perpendiculairement aux fenêtres et celles-ci pourvues de stores ou de rideaux en cas d’exposition à une forte luminosité. Pour l’éclairage d’appoint, une lampe orientable sera préférée à un plafonnier éclairant directement le bureau. Les sources de nuisances sonores sont multiples (téléphones, imprimantes, ventilation ou climatisation…) et leur niveau devra être contenu en deçà de 60 dB afin d’assurer le confort et la concentration. Pour estimer le niveau sonore d’un aménagement, les collectivités pourront utiliser le questionnaire GABO (Gêne acoustique dans les bureaux ouverts) mis au point par l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) (utilisable gratuitement sur www.inrs.fr). Si ce niveau est trop élevé, il peut être réduit en choisissant du matériel informatique plus silencieux. Il existe également des caissons isolants. Enfin, la pose de panneaux acoustiques, au plafond et aux murs, atténue le bruit ambiant en limitant la réverbération.
Agencer chaque poste de travail
Chaque ensemble de mobilier constitué d’une chaise et d’un bureau devra être positionné à 80 centimètres des autres ou des parois. Les câbles seront passés à l’écart des circulations, sinon dans des passe-câbles sécurisés. Pour les meubles de bureau, l’INRS préconise une profondeur comprise entre 80 et 110 centimètres et une hauteur entre 65 et 74 centimètres. Il existe des bureaux permettant de passer d’une position assise à debout grâce à un réglage manuel ou électrique. Cette possibilité présente un intérêt pour varier les postures et éviter des troubles musculo-squelettiques (TMS), à condition que l’utilisateur puisse changer de position facilement et rapidement. Dans tous les cas, le réglage devra être ajusté de telle sorte que le regard affleure le sommet de l’écran et que les bras soient fléchis dans un angle compris entre 90 et 135 degrés. Les pieds devront reposer à plat au sol. En cas d’écart, cet espace sera comblé par l’utilisation d’un marche-pied de 4 à 15 centimètres de hauteur, inclinable dans la limite de 15 degrés.
Sur le bureau, l’écran sera installé face à l’agent. L’utilisation d’un porte document facilite le travail sur écran à partir d’un support physique, à condition que les deux soient positionnés assez proches.
Le téléphone sera placé d’un côté de l’écran et la souris de l’autre afin de ne pas contraindre leur utilisation simultanée. La souris sera déportée à dix centimètres au moins du bord du bureau afin de permettre le repos de l’avant-bras. L’utilisation d’un modèle vertical ou incliné, plutôt que d’une souris plate, apporte un confort supplémentaire à l’utilisateur et prévient des atteintes du canal carpien. Dans ce souci, le clavier ne devra pas être utilisé en position relevée ni mesurer plus de trois centimètres d’épaisseur.
Quant au siège, il convient de privilégier des assises et des dossiers réglables (ainsi que les accoudoirs le cas échéant). La profondeur idéale permet d’appuyer le bas du dos contre le dossier sans que le rebord avant de l’assise soit en contact avec l’intérieur des genoux.
Par ailleurs, les agents devront être informés de la bonne utilisation de leur poste de travail et des postures à adopter. Enfin, l’ANACT préconise un suivi des aménagements afin d’y apporter rapidement les corrections nécessaires.
Jean-Philippe ARROUET le 05 septembre 2019 - n°1132 de La Lettre de l'Environnement Local
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