Promouvoir la marche en ville Abonnés
De novembre 2010 à juin 2011, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a testé dans 9 villes, dont Paris, l’installation de panneaux directionnels indiquant les temps de parcours à pied. Les panneaux étaient apposés sur des devantures sélectionnées en fonction des centres d’intérêt et des flux piétonniers, les commerçants étant rémunérés. D’après l’évaluation de BVA en mai 2011, 31 % des personnes concernées avaient remarqué le dispositif, jugé utile pour la santé, la qualité de l’air et la convivialité ; 16 % d’entre elles disent marcher davantage : un point encourageant, puisque, de l’avis des élus, l’essentiel est de convaincre les services et les habitants de changer leurs habitudes.
Pour les collectivités intéressées, l’INPES prépare un kit d’appui comprenant une brochure sur les bénéfices de la marche, une méthode de calcul des temps de parcours et un rappel des règles de circulation.
Des textes officiels sont par ailleurs en attente pour homogénéiser la signalétique piétonne.
Aménager l’environnement pour favoriser la marche
- La Chapelle Glain (Loire-Atlantique, 850 habitants) voit passer chaque jour 6 000 véhicules. Après une étude de sécurité, la municipalité a décidé de revaloriser le centre bourg, en reprenant des commerces et en développant la marche : le plan piéton est désormais pris en compte dans le PLU et le PADD (projet d’aménagement et de développement durable).
La mairie a réalisé des cheminements piétons, qui ont nécessité d’importantes restructurations : création d’un plan d’eau au centre du bourg, achat de parcelles de liaison et démolition d’une maison pour gérer les coupures urbaines, aménagement d’accès aux voies piétonnes pour des maisons en bord de route… L’attractivité du schéma piétonnier se concentre autour du plan d’eau. Elle est renforcée par la signalétique, les équipements (bancs, tables, jeux d’enfants, toilettes) et la gestion écologique du parcours. Bénéfique pour l’environnement et la santé, la politique piétonne apporte aussi un gain économique à la commune, assure le maire.
- A Strasbourg, un quart des trajets inférieurs à 1 km s’effectuent en voiture, et un tiers des trajets en bus comptent moins de 3 arrêts ; chaque jour, 532 000 déplacements s’effectuent exclusivement à pied, dans les quartiers mais pas entre les quartiers. Le Plan Piéton, centré sur le zonage, les conflits vélo/piéton et les intersections, compte de nombreuses actions :
- traitement des franchissements (infrastructures, cours d’eau) ;
- développement du réseau piéton en 1ère et 2ème couronne, le centre étant largement piétonnier ;
- intégration du « 1 % piéton » dans un rayon de 500 m. autour des projets de transport collectif ;
- intégration des franchissements piétons dans les projets de zones d’activité ;
- généralisation des pedibus scolaires ;
- encadrement des coûts (100 000 € maximum), par exemple 63 000 € pour une zone de rencontre ;
- réversibilité des aménagements.
- A Nice, le projet 4S (St Roch, Sport, Santé, Seniors) concerne l’aménagement d’un parcours piéton, pour supprimer les obstacles à la marche dans ce quartier où vivent 4 000 personnes âgées. Un parcours urbain se met en place, avec des aménagements adaptés : revêtement d’enrobé drainant, nivellement des aspérités, carte du parcours, fléchage au sol et panneaux indicateurs. La Communauté urbaine consacre 310 000 € à l’aménagement, l’Agence Régionale de Santé prend en charge 78 703 € sur 2010-2012, budget comprenant du coaching personnalisé pour inciter à la marche.
www.epsp06.fr/documents/Projet_4S_-_Ville_de_Nice_-_Mai_2011.pdf
Anne Lévy-Thibert
non signé le 22 septembre 2011 - n°957 de La Lettre de l'Environnement Local
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