Grand Lyon : la gestion des eaux pluviales est intégrée dans les aménagements urbains Abonnés
L’urbanisation du Grand Lyon entraîne une intense minéralisation du centre ville, avec la formation d’îlots de chaleur (quartier de la Part-Dieu). L’imperméabilisation des sols empêche l’infiltration des eaux de pluie, d’où un risque accru d’inondations. Depuis quelques années, la Direction de l’eau du Grand Lyon recourt aux techniques alternatives afin de revenir à un cycle plus naturel de l’eau dans la ville. L’abandon du « tout tuyau » passe par des aménagements qui permettent de traiter la pollution des eaux de pluie et d’intégrer les ouvrages de gestion des eaux pluviales dans le cadre de vie : ces « jardins de pluie » filtrent et épurent les eaux, et évitent de disperser les pollutions dans les réseaux.
En partenariat avec des architectes et paysagistes, la Direction de l’eau a réalisé différents aménagements. « Les grands bassins de rétention traités en prairie sèche ont laissé la place à de plus petits, supports d’espaces publics ou de zones humides, les puits et les fossés sont délaissés au profit de mails plantés en dépression formant des jardins de pluies », explique Elisabeth Sibeud, responsable du bureau d’études de la Direction de l’eau.
Sous réserve de pratiquer un entretien adapté, ces nouveaux espaces publics favorisent la régénération de la biodiversité en ville et adaptent le cadre de vie à l’usage urbain (fréquentation à la pause déjeuner). Enfin, « la présence de l’eau, même temporaire, leur donne une fonction de climatisation qui peut apporter une réponse simple et rustique aux îlots de chaleur urbains », ajoute Elisabeth Sibeud. Tous ces espaces sont entretenus en gestion différencié et équipés de mobilier urbain peu émissif en polluants.
Le parc d’activités Porte des Alpes est ainsi aménagé en mode doux, avec la création de lacs de stockage et de bassins d’infiltration servant à recharger les nappes souterraines de l’est lyonnais. Ce territoire de 90 ha forme un nouvel écosystème ; les 4 ha de plans d’eau nouveaux recréent un cadre de vie attractif.
Dans le quartier d’affaires de Part-Dieu, le parc Jacob Kaplan forme un espace public d’infiltration des eaux pluviales sous forme d’une douve paysagée ; il est également très fréquenté. À Corbas, dans le même esprit, le mail humide du parc Bourlione recueille les eaux pluviales du quartier.
Le Grand Lyon a entrepris la reconquête des berges du Rhône ; la suppression de la circulation automobile s’accompagne d’une réhabilitation de l’espace public qui intègre la gestion alternative des eaux pluviales. La place nautique de Lyon Confluence en constitue l’aménagement le plus spectaculaire.
La reconquête des berges de Saône et de plusieurs petits ruisseaux busés compte parmi les prochains projets d’aménagement du Grand Lyon.
www.grandlyon.com
Anne Lévy-Thibert
non signé le 09 février 2012 - n°966 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités
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