Un rapport des pouvoirs publics* alerte sur leur présence excessive, notamment la chloridazone desphényl, la chloridazone méthyl-desphényl et le chlorothalonil R471811. « S’agissant des eaux brutes, les concentrations élevées de chloridazone desphényl concernent plus particulièrement des départements situés dans la moitié nord de la France, dans des zones de culture de la betterave », alertent les auteurs qui pointent l’Aisne et le Calvados. Même constat pour les eaux distribuées dans neuf départements du nord. Des mesures curatives s’imposent aux communes et aux intercommunalités en charge de l’eau potable car la filtration au charbon actif ne suffit plus. Pour le chlorothalonil R471811, le rapport préconise des techniques de traitement membranaire avancé (osmose inverse, nanofiltration) mais « elles coûtent entre deux et trois fois plus cher » et cet écart, qui s’accentue pour les plus petites unités de traitement, se répercutera sur le prix de l’eau. C’est pourquoi le rapport suggère d’augmenter la redevance pour pollution diffuse afin que les agences de l’eau puissent soutenir les territoires ruraux et que l’investissement dans les unités de traitement ou dans des réseaux d’interconnexion devienne une priorité d’affectation de la DETR/DSIL en 2025.
* « Prévenir et maîtriser les risques liés à la présence de pesticides et de leurs métabolites dans l’eau destinée à la consommation humaine », disponible sur www.vie-publique.fr/.
Jean-Philippe ARROUET le 09 janvier 2025 - n°1248 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités