Le SMAV opte pour le tri mécano-biologique Abonnés
L'usine va être construite à Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras, sur le site et dans le bâtiment où se trouvait l'ancienne unité de thermolyse baptisée Artélyse, construite à la fin des années 1990 et démantelée en 2009 après avoir fait la preuve de son incapacité à traiter correctement les déchets ménagers résiduels.
C'est un groupement conduit par Vinci Environnement et Sita France et comprenant le cabinet A3 Architectes qui a été choisi pour concevoir la nouvelle unité, la construire et l'exploiter pendant 5 ans.
L'unité aura une capacité de 35 000 tonnes par an. Les déchets seront déposés dans une fosse de réception puis introduits dans un tube de pré-fermentation appelé BRS (bio-réacteur Sogéa) long de 48 mètres et dont le diamètre est de 4,2 mètres. Le BRS tourne sur lui-même à une vitesse comprise entre 0,5 et 1 tour par minute. Les déchets y sont brassés, éventuellement humidifiés, les sacs sont ouverts grâce à des couteaux disposés sur les parois et une pré-fermentation s'amorce.
En sortie du BRS, les déchets sont dirigés vers une chaîne de tri et d'affinage composée de plusieurs étapes. Un tri granulométrique sépare les éléments en fonction de leur taille. Le déferraillage s'effectue au moyen d'un électro-aimant couplé à un tapis roulant appelé Overband, et permet d'extraire tous les éléments ferreux. Enfin, un tri balistique permet de séparer la matière organique, « molle » et qui sera compostée, des autres éléments (cailloux, morceaux de verre ou de vaisselle, métaux non ferreux, plastiques…). Il s’agit, à l’aide de ces opérations, de séparer les différentes fractions de déchets recyclables et valorisables, qui pourront faire l’objet du compostage, des éléments qui ne peuvent pas être valorisés.
Le compost sera produit sur un autre site. Il devra respecter la norme NFU 44051. Les métaux ferreux seront recyclés dans les filières adaptées (aciéries électriques). Les plastiques légers (morceaux de sacs…) seront soit incinérés dans des incinérateurs, soit transformés en combustibles solides de récupération (CSR) pour être brûlés dans des cimenteries ou des chaufferies industrielles. Enfin, les refus de tri non valorisables seront mis en décharge.
Le taux de valorisation organique (compost) et de valorisation matière (recyclage) devrait être de 35 % par rapport aux tonnes entrantes, et le taux de valorisation énergétique (cimenteries, incinérateurs, chaufferies) de 35 %.
L'ensemble du bâtiment sera doté d’un système de captation et de traitement de l’air par laveur et biofiltre.
Le montant de l'investissement est de 11 millions d'euros. Les premières tonnes devraient être accueillies sur la nouvelle unité d'ici deux ans.
Actuellement, le SMAV produit 44 000 tonnes de déchets résiduels par an. Les deux tiers sont incinérés à l'usine de Saint-Saulve, près de Valenciennes, à environ 80 km d'Arras, exploitée par Tiru. Le tiers restant est enfoui à Hersin-Coupigny, à 25 km d'Arras, dans une décharge exploitée par Sita.
non signé le 05 juin 2014 - n°1018 de La Lettre de l'Environnement Local
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