Au 1er juillet 2022, zéro phyto dans les cimetières Abonnés
Il est nécessaire d’anticiper cette interdiction pour ne pas se retrouver rapidement débordé par le développement des herbes dans les allées et les tombes. L’apparence du cimetière en serait alors affectée et des familles pourraient se plaindre de son entretien.
Remarque : il est désormais impossible de considérer que seuls les cimetières dédiés également à un usage de promenade ou constituant un espace vert, comme la plupart des cimetières parisiens mais aussi des cimetières paysagers, comme à Gleizé (Rhône), sont concernés par l’interdiction (art. L. 253-7-II, code rural et de la pêche maritime). En effet, jusqu’à présent, si les cimetières n’étaient pas considérés comme des lieux de promenade pour une part significative de leur fréquentation ou qu’ils ne pouvaient pas être qualifiés d’espaces verts, la commune pouvaient utiliser des produits phytopharmaceutiques.
Cette facilité est désormais interdite au 1er juillet. Il est donc indispensable d’employer des méthodes alternatives sans danger pour les agents communaux et les visiteurs tout en préservant la biodiversité. Il est possible de recourir au désherbage manuel, qui nécessite beaucoup de personnels, ou thermique, qui peut interroger en matière d’effet sur l’environnement puisqu’il s’agit de brûler du gaz…
Conseil : l’entretien d’un cimetière sans pesticide a nécessairement un coût plus important pour la commune. Lors d’une opération de reprises des concessions voire d’agrandissement du cimetière, il peut être utile de revoir la conception même du cimetière en associant les habitants. Le passage au zéro phyto peut impliquer la réalisation d’un cimetière paysager où les espaces verts deviennent des lieux de promenade dont l’entretien peut être assuré par le passage de tondeuse.
Il importe toutefois de penser aux personnes à mobilité réduite et au passage des véhicules. Le sol doit donc être suffisamment stable et bloqué par des pierres avant d’être engazonné.
De même, l’usage de plantes vivaces et couvrantes permet, à l’approche des sépultures, d’éviter le développement non contrôlé des herbes mais aussi de valoriser le côté paysager du cimetière.
Gaël Gasnet le 07 avril 2022 - n°1190 de La Lettre de l'Environnement Local
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