Hauts-de-Seine : 350 voitures électriques pour les agents du département Abonnés
2007-2011 : rationalisation de la flotte et formation des agents
Sur cette première phase, la mutualisation des déplacements des agents a permis de réduire le nombre de véhicules de service de 735 à 669, malgré l’augmentation des effectifs liée à la décentralisation. La puissance des véhicules neufs a été réduite, avec une priorité aux modèles les moins polluants. 150 conducteurs ont bénéficié de formation à la conduite économique sur simulateur.
Les résultats sont probants, puisque le Conseil général enregistre déjà une baisse de 28 % de la consommation de carburant et une réduction de 25 % des émissions de CO2.
La flotte automobile n’est pas la seule concernée par ce programme : tous les petits véhicules qui circulent dans les parcs et jardins départementaux sont désormais électriques, soit 84 scooters et 25 voiturettes électriques pour les agents de surveillance et 16 véhicules munis de benne pour les services techniques et les ateliers, plus 5 vélos électriques. Les sous-traitants qui réalisent des travaux horticoles doivent privilégier les véhicules les moins polluants.
2011-2014 : mise en service de 350 voitures électriques
La deuxième phase du programme porte sur le déploiement de 350 voitures électriques en remplacement de véhicules anciens : outre les 52 voitures électriques mises en service en 2011, il est prévu d’intégrer 102 véhicules électriques en 2012 puis 102 en 2013, et 94 en 2014. Ce programme va permettre de renouveler la moitié du parc automobile départemental. La flotte électrique sera composée de 80 % de véhicules particuliers et de 20 % d’utilitaires légers.
Le Conseil général porte sa demande sur des voitures suffisamment autonomes (kilométrage moyen journalier 40 km), équipées de batteries au lithium.
Pour suivre l’évolution de l’offre des constructeurs, le Conseil général lance un marché sous forme d’un accord cadre sur 4 ans, qui permet de remettre en concurrence les constructeurs présélectionnés lors des marchés suivants. L’accord cadre comprend plusieurs lots d’achat et de location de longue durée de véhicules électriques et hybrides. Les véhicules livrés en 2011 sont du modèle Peugeot iOn, avec une carrosserie uniformément blanche et verte facilitant leur identification par le public.
Qui dit voiture électrique suppose borne de recharge : le Conseil général a opté pour un système compatible avec l’offre de tous les constructeurs, à savoir l’installation de prises sécurisées permettant une recharge lente en 220 volts/16 ampères. Trois sites, dont l’Hôtel du département, disposent actuellement de bornes de recharge, et 21 sites répartis sur 11 communes seront équipés d’ici fin 2011. Des prises seront installées dans les deux tiers des collèges publics, dont la construction et l’entretien sont de la compétence du département. Au fil de la montée en puissance du parc de véhicules électriques, le Conseil général a prévu d’installer des bornes de recharge sur 30 sites administratifs. Un planning spécifique à chaque site équipé de bornes permettra de privilégier la recharge de nuit au tarif heures creuses.
Le stationnement de véhicules électriques et l’installation de bornes de recharge dans des espaces confinés nécessitent des mesures de sécurité : des détecteurs de fluorure d’hydrogène (ce gaz mortel se dégage en cas d’incendie des batteries ion-lithium) et une signalétique spécifique seront mis en place dans les parkings souterrains pour repérer les véhicules électriques.
Pollution réduite, investissement amorti en moins de 10 ans
La circulation des voitures électriques s’effectue sans émission de polluant et sans bruit. Quand le parc sera au complet, la concentration de la recharge sur les heures creuses (où la production électrique est moins émissive) devrait éviter l’émission annuelle de 600 tonnes de CO2.
Les agents seront formés à la conduite économique sur les véhicules électriques, qui ont la particularité de récupérer de l’autonomie quand le conducteur décélère. Pour optimiser les déplacements, chaque voiture disposera d’un routeur GPS.
L’investissement global sur 2011-2014 est estimé à 7,9 M € TTC, dont 6,7 M € pour les 350 véhicules et 1,2 M € pour les prises de recharge. En terme de fonctionnement, le Conseil général annonce à terme une économie annuelle de l’ordre de 500 000 € par rapport au coût du parc automobile actuel lorsque la flotte électrique sera entièrement opérationnelle. Les économies de fonctionnement reposent sur l’entretien, 40 % moins cher sur les voitures électriques, et sur la consommation énergétique : le kilomètre parcouru coûte 8 à 10 fois moins cher avec un véhicule électrique, il est évalué à environ 1,50 € pour faire 120 km.
Sur ces bases, le retour sur investissement est estimé entre 7 et 10 ans, en fonction des performances des nouvelles gammes de voitures électriques et de l’évolution du prix des carburants fossiles.
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Anne Lévy-Thibert
non signé le 08 décembre 2011 - n°962 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités
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