Installer une patinoire synthétique dans sa commune Abonnés
Dès 2006, la ville de Turin avait installé une telle patinoire pour entrainer ses athlètes aux Jeux Olympiques. Depuis, plusieurs villes françaises s’en sont dotées : Denain (20 000 habitants) pour l’animation de son marché de Noël, Le Mans (143 000 habitants) et même la petite ville de Villers-en-Arthies (500 habitants).
La patinoire sans glace est composée d’un matériau synthétique, non toxique et recyclable, le polyéthylène haute densité (PEHD), dont la nature, la densité et le traitement varient selon les fournisseurs. Il est constitué de dalles blanches épaisses et rigides produites selon des processus industriels, dimensionnées, usinées et assemblées pour permettre l’absorption des mouvements de dilatation et de contraction propres aux thermoplastiques.
La patinoire synthétique implique idéalement l’utilisation de patins compatibles. Plutôt que des patins à glace conventionnels, il est vrai moins chers à l’acquisition et donc à la location, on préfèrera des patins adaptés aux surfaces synthétiques (appelés « patins 3S »), conçus pour retrouver les sensations de la glace (glisse, virages secs, freinage...), réduire au minimum les frictions, préserver la surface de glisse, limiter les besoins d’affûtage et assurer une glisse confortable.
Des rambardes adaptées à l’équipement
L’installation d’une patinoire synthétique implique l’encadrement par des rambardes transparentes (en verre ou en méthacrylate) ou opaques (en fibre de verre), aux finitions polycarbonate, polyéthylène ou bois, dont la conception garantit la sécurité des usagers (hauteur, mains courantes, protection contre les échardes et les coincements de doigts…). Les rambardes doivent permettre l’absorption des mouvements de dilatation ou de contraction, sans déformer la surface de glisse.
Avantages de la patinoire synthétique
Les avantages de la patinoire synthétique sont nombreux : une pratique du patinage en toute sécurité, toute l’année, en tout lieu (intérieur ou extérieur, enceintes sportives, centres de loisirs, domaine public ou privée de la commune, lors de manifestations diverses...) et dans toutes les conditions climatiques, une simplicité de mise en œuvre, une certaine modularité, la possibilité de choisir en option la couleur de la dalle, une exploitation de la piste synthétique durant au minimum vingt ans, un recyclage des dalles en fin de vie qui sont broyées et revalorisées notamment sous forme de bacs à déchets, l’absence d’enceintes isothermes, un matériau qui ne dégage pas de fumées toxiques en cas d’incendie et, plus globalement, une alternative à la patinoire à glace, gouffre énergétique, consommant beaucoup d’eau et produisant de fortes émissions de gaz à effet de serre en raison des fluides frigorigènes utilisés.
Selon l’Ademe, la consommation électrique d’une patinoire représente 20 à 25 % de son coût global de fonctionnement (soit entre 35 et 65 euros par m² de glace et par an).
Enfin, les fournisseurs savent s’adapter aux besoins des collectivités et proposer des formules locatives clé en main : la location ou la vente de matériels de protection des patineurs enfants et adultes (casques, gants, coudières, genouillères ou protection des poignets), d’aides ludiques et pédagogiques, de racks de rangement pour les patins, de décorations ou de systèmes de sonorisation et de lumières, de caillebottis en caoutchouc pour sécuriser la sortie de piste, de lubrifiant et de machines à affuter en cas d’utilisation de patins conventionnels, et des prestations d’entretien et de nettoyage.
Conseil : ne pas hésiter à se renseigner sur la vente de patinoires synthétiques d’occasion.
Inconvénients de la patinoire synthétique
La patinoire synthétique présente aussi certains inconvénients : patiner sur une surface synthétique et non sur la glace n’a pas le même charme, l’équipement ne pourra pas accueillir de compétitions car les pointés, et donc la réalisation de certaines figures, comme le triple axel, y sont impossibles, le support se griffe facilement (mais les micro-scarifications superficielles sont sans conséquences sur la glisse), les patins classiques glissent plus difficilement sur ce type de surface, demandent davantage d’efforts physiques, nécessitent un affutage régulier et donc une main d’œuvre dédiée, et la surface synthétique exige une lubrification fréquente.
Marie Brévière le 17 octobre 2019 - n°1135 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités
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