Éditions Sorman

Créée en 1931, cette fédération regroupant 18 associations régionales remplit une mission de surveillance du patrimoine végétal en matière de sécurité alimentaire et de protection de la biodiversité contre les espèces exotiques envahissantes. « Nous sommes délégataires de l’État tout en étant indépendants et impartiaux. Nos experts sont chargés du suivi des maladies réglementées dans les cultures », explique Alice Samama, chargée de mission environnement au sein de Fredon France. Les Fredon travaillent également avec les agences régionales de santé (ARS) sur des menaces sanitaires comme le moustique tigre, le frelon asiatique à pattes jaunes ou les chenilles processionnaires. « Nous animons deux observatoires dédiés aux ambroisies et aux chenilles processionnaires avec des comités techniques auxquels participent les collectivités », ajoute Alice Samama. Les Fredon associent localement les collectivités aux journées de lutte contre l’ambroisie, qui se déroulent du 15 au 30 juin 2024, avec des réunions publiques, des campagnes d’arrachage… « En 2023, nous avons organisé plus de 80 évènements, dont plus d’un tiers avec les collectivités », rappelle la chargée de mission environnement.
Les Fredon sont également un lieu de ressources documentaires et d’information pour les collectivités. Il est possible de s’abonner gratuitement à la lettre mensuelle de l’observatoire des espèces à enjeu pour la santé humaine. Certains supports d’information ont été conçus pour être repris dans des bulletins municipaux. Les collectivités peuvent également accéder à des fiches, des cartes, des guides pratiques sur l’entretien des terrains de sport, la réduction des déchets verts…
Les Fredon animent également un réseau de référents communaux dans la lutte contre l’ambroisie et forme gratuitement les participants. La Fredon France possède en outre une charte pour aider les collectivités à structurer leur action autour de cinq thématiques : les déchets verts, la biodiversité, le « zéro phyto », la gestion de l’eau et la communication. Une soixantaine de structures se sont engagées dans cette démarche.
Enfin, les Fredon sont des organismes de conseil et de formation qui accompagnent les collectivités sur ces questions de protection de la biodiversité et de lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Il est possible de s’inscrire à des formations (payantes mais imputables sur les crédits de formation des élus) ou de demander une mission d’accompagnement (par exemple pour la mise en œuvre d’une gestion différenciée). Il convient de se rapprocher de chaque Fredon régionale qui a ses spécificités (selon l’environnement local), ses priorités, ses thématiques d’intervention, ses formations et ses modalités d’adhésion. En Auvergne Rhône-Alpes, par exemple, les tarifs, qui diffèrent pour les communes (de 60 à 490 € par an) et les intercommunalités (de 500 à 2 000 €), sont calculés en fonction de la population et de la surface du territoire.

Jean-Philippe ARROUET le 06 juin 2024 - n°1238 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités