Pour leurs lampes usagées, les collectivités font souvent appel à Recylum, mais son agrément pour le recyclage des déchets d'équipements électriques ou électroniques (DEEE), notamment ceux provenant des bâtiments et des équipements voirie, est moins connu : feux tricolores, armoires électriques, écrans digitaux, caméras de surveillance, blocs lumineux de sortie de secours... Recylum met en avant sa capacité à trier convenablement ces déchets contenant à la fois des lampes, des pièces électroniques et du plastique, au cours d'un processus en quatre étapes : collecte en bacs séparés, tri manuel, passage dans un « éclateur » (machine qui sépare tous les composants) puis broyage séparé des plastiques et des métaux avant de remettre à la collectivité un certificat de collecte sélective. La filière Recylum paraît plus respectueuse de l'environnement que celle des recycleurs de métaux qui laissent intacts les déchets restants après en avoir extrait le métal (notamment les gaines électriques qui contiennent des retardateurs de flammes ou les lampes avec du mercure). En revanche, l'éco-organisme ne rémunère pas la collectivité pour ses déchets contrairement à un recycleur. Pour travailler avec Recylum, la collectivité doit signer une convention (sans passer un marché public puisque la prestation est gratuite) et verser une caution de 150 €. En échange, elle reçoit des bacs de collecte correspondant aux déchets qu'elle souhaite confier à l'éco-organisme (tubes fluos, autres lampes et DEEE). Ponctuellement, Recylum peut mettre des bennes à disposition, notamment sur un chantier. Lorsque les containers sont pleins ou lorsque les déchets représentent 500 kg ou 2 m³, elle peut contacter Recylum qui se déplace pour les collecter.
Jean-Philippe ARROUET le 05 novembre 2015 - n°1048 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités