Pour réduire leur empreinte énergétique, les communes et les intercommunalités peuvent revoir leurs pratiques d’achat pour aller vers davantage de sobriété. « La sobriété consiste à se demander si le besoin auquel on cherche à répondre en achetant, donc en consommant énergie et ressources, est nécessaire ou s’il relève du superflu, de l’accessoire », selon la définition qu’en donne le réseau Cler, dans un guide qu’il vient de publier sur le sujet à l’intention des collectivités*. Toutes peuvent s’approprier la méthode proposée même si les résultats seront plus significatifs pour celles qui gèrent les volumes d’achat les plus élevés. Le Cler propose une méthode en sept points : définir une stratégie dans un document cadre ; mobiliser les services prescripteurs au sein de la collectivité ainsi que de communautés d’achat durable à l’extérieur ; réfléchir au dimensionnement du besoin (quelle fréquence pour le nettoyage des bâtiments, le fauchage d’espaces verts…) ; identifier des critères de sobriété (le guide fournit divers exemples de clauses) ; communiquer avec les acteurs économiques (pour éviter les appels d’offres infructueux) ; choisir des procédures favorables à l’innovation ; anticiper le déploiement puis suivre la politique d’achat durable pour s’assurer de son appropriation par les agents.
* « Comment mobiliser l’achat public au service de la sobriété ? » est disponible sur https://cler.org/
Jean-Philippe ARROUET le 23 janvier 2025 - n°1249 de La Lettre de l'Environnement Local des communes et des intercommunalités