Employer des bitumes recyclés Abonnés
Depuis 2017, une expérimentation conduite en lien avec le Cerema permet de réemployer ces matériaux sur place grâce à un recyclage à froid. Le rabotage est réalisé par un engin sous cloche pour emprisonner les poussières toxiques. Puis les déchets routiers sont incorporés à une émulsion de bitume qui est appliquée sur la chaussée. Cette technique fonctionne également pour des rénovations en profondeur. Dans ce cas, le produit du rabotage est mixé avec un liant hydraulique. La couche de roulement est réalisée selon des techniques classiques : pose d’un lit de gravillon sur 1,5 cm d’épaisseur ou d’un enrobé bitumineux à froid. Le résultat est aussi durable que pour une chaussée non recyclée, avec une durée de vie de dix à quinze ans. En outre, l’opération coûte moins cher à la collectivité : 250 000 euros TTC par kilomètre, pose comprise. C’est 100 000 euros de moins qu’avec le transport des déchets et leur mise en décharge.
Cependant, cette technique impose quelques contraintes. En premier lieu, elle est réservée à des chaussées à faible trafic (moins de 300 poids lourds par jour). Ensuite, elle nécessite de dévier le trafic durant trois à quatre semaines, le temps que l’eau contenue dans les émulsions bitumineuses s’évapore et que le revêtement acquière sa résistance définitive. Enfin, de tels chantiers se programment au moins un an à l’avance. Les entreprises de Voirie et réseaux divers (VRD) possèdent en effet peu d’engins capables de travailler sous cloche.
Jean-Philippe ARROUET le 25 avril 2019 - n°1125 de La Lettre de l'Environnement Local
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